La frontière comme porte vers la liberté, passage dans les deux sens et protection supposée de la ligne de fortification.
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Ancien bureau de douane Auf Köpfchen
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52076 Aachen-Köpfchen
Allemagne
vers la route nationale 68
4730 Raeren
Belgique
Peu après l’occupation de la Rhénanie démilitarisée par la Wehrmacht le 7 mars 1936, il fut projeté de construire une fortification à l’ouest du Reich, qui devait s’étendre de Wesel à Bâle. La construction de la ligne Siegfried avait pour but de faire croire aux peuples voisins, en particulier à la France, qu’Hitler ne poursuivait que des objectifs défensifs. Directement à la frontière, des dents de dragon furent construites afin de bloquer les blindés. Ensuite, des bunkers furent profondément enfouis dans le sol.
Le 14 mai 1939, Hitler et Himmler vinrent constater l’avancement des travaux de construction sur la ligne Siegfried et se rendirent également à Auf Köpfchen. La ligne Siegfried était de loin inférieure à la ligne Maginot française, et sa valeur militaire réelle était assez faible. Le 10 mai 1940, la Wehrmacht vainquit la France et les pays neutres du Benelux lors de la bataille de France. Au cours de l’offensive ardennaise des troupes alliées à partir du 12 septembre 1944, la ligne Siegfried revêtit une certaine signification militaire, qui n’était toutefois due qu’à la propagande nazie et dont l’effet sur les Alliés ne dura guère.
Tour des lieux de commémoration
Ancien bureau de douane Auf Köpfchen
Après 1933, la Belgique offrit un refuge aux personnes persécutées par le régime nazi pour des raisons politiques et raciales. Les postes-frontières comme le bureau de douane Auf Köpfchen et la frontière verte avec ses chemins de campagne, ses granges et ses fermes offraient un abri aux personnes qui fuyaient les persécutions et les arrestations avant de pouvoir se réfugier à l’intérieur des terres.
À l’époque, la Belgique était considérée comme un pays d’accueil particulièrement libéral pour les personnes persécutées. Après avoir traversé une zone frontalière de dix kilomètres de large, les fugitifs pouvaient se déplacer librement et travailler. Immédiatement après 1933, des personnes politiquement persécutées en Allemagne arrivèrent en Belgique, notamment des communistes, des sociaux-démocrates et des syndicalistes. Ils passèrent par Auf Köpfchen sur le chemin de fer à voie étroite. Ils étaient accueillis du côté allemand par des sympathisants belges, puis se déguisaient en couples d’amoureux pour traverser la forêt et rejoindre le chemin de fer de l’autre côté.
Suite à l’adoption des lois raciales de Nuremberg en 1935, le nombre de Juifs qui s’enfuyaient par la frontière germano-belge augmenta. Il atteignit son premier apogée après l’annexion de l’Autriche en mars 1938. Les Juifs viennois parcouraient souvent des milliers de kilomètres à pied jusqu’en Belgique.
Une fois qu’ils avaient échappé aux ‹ attrapeurs de Juifs ›, comme on appelait les gendarmes, ils restaient dans les maisons et les fermes autour de la sablière de Flög en attendant d’être conduits plus loin en Belgique. Alors que les habitants belges agissaient surtout par conviction chrétienne et humaniste, ceux qui ‹ conduisaient › les Juifs se faisaient grassement payer pour leurs services. La fuite de la persécution par le régime nazi et l’aide à l’évasion comme forme de résistance passive durèrent jusqu’au début de la guerre.
Depuis 2002, l’association culturelle belgo-allemande KuKuK e.V. gère un centre culturel et artistique dans l’ancien bureau de douane Auf Köpfchen.