Les couvents de Pannesheydt, Völkerich et Moresnet

La résistance passive est une caractéristique spécifique de la région frontalière. Elle consistait notamment à cacher des personnes persécutées et à les aider à s’échapper, faisant sortir les prisonniers de guerre locaux et les personnes persécutées hors du pays par les postes-frontières et les chemins de passeurs. Les monastères, dont ceux de Pannesheydt, Völkerich et Moresnet, étaient des lieux de protection d’une grande importance pour les persécutés, en particulier pour les enfants.

 

Contakt

Couvent Pannesheydt
Rue Homburg 76
4850 Plombières
Belgique

Couvent Völkerich
Gemmenich
4850 Plombières
Belgique

Couvent Moresnet
Moresnet-Chapelle
4850 Bleyberg
Belgique

 

À partir de 1942, les jeunes hommes de la région frontalière de la Belgique occupée furent enrôlés dans la Wehrmacht. Mais ce plan échoua parce que presque tous rejoignirent clandestinement l’intérieur de la Belgique ou entrèrent dans la Résistance. De nombreuses personnes restées là-bas participèrent activement à l’aide aux fugitifs. Elles amenèrent notamment des prisonniers de guerre français en Belgique, de l’autre côté de la nouvelle frontière, au monastère augustinien de Pannesheydt ou près de la gare de Montzen.

L’ancien couvent de Völkerich est situé dans le quartier de Gemmenich, dans la commune de Plombières.
Des pères courageux cachèrent des nazis non seulement Helmut Clahsen et son frère, mais aussi beaucoup d’autres enfants persécutés.

Le père Bentivolius Marxen, qui avait été un opposant déterminé et actif des nazis et un antimilitariste convaincu depuis son éducation spirituelle à Mönchengladbach, travaillait au monastère de Moresnet depuis la fin des années trente. Jusqu’à son transfert vers ce lieu de miséricorde, il avait organisé au péril de sa vie la livraison de courrier illégal pour son ordre des Pays-Bas vers l’Allemagne. En travaillant avec les jeunes catholiques, il réussit à immuniser de nombreux adolescents contre les sirènes du national-socialisme et même, d’une certaine manière, à infiltrer des groupes nazis.
À Moresnet et dans les paroisses voisines, Bentivolius aida à organiser l’évasion des prisonniers de guerre français en Belgique voisine.